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L’urbanisme : agir au centre de notre ville

Le logement est une des principales préoccupations des Français. Chacun peut se retrouver autour de l’idée qu’il est nécessaire de construire de nouveaux logements. C’est nécessaire pour notre pays, tout simplement parce que les logements manquent. C’est une réalité pour notre région - l’Ile de France -, pour notre département - le Val d’Oise -, pour notre agglomération - la ville nouvelle de Cergy-Pontoise -.

Des choix politiques sont faits par la Région Ile de France (majorité socialiste, présidée par Monsieur HUCHON) :

  • construire 1,5 million de nouveaux logements d’ici 2030 en Ile de France, soit 60 000 logements par an ;
  • les 2/3 de ces logements seront concentrĂ©s dans des zones dĂ©jĂ  urbanisĂ©es ;
  • le Val d’Oise devra accueillir Ă  lui seul 6 900 nouveaux logements par an.


Une densification sans précédent

Rappelons pour mémoire que l’objectif précédent que s’était fixé la majorité socialiste, réaliser 53 000 logements sur la Région Ile de France, n’a pas été tenu bien que plus modeste, puisque seuls 43 000 logements ont été construits. Force est de constater cet échec, en toute impartialité.

Qu’en est-il sur notre circonscription ?

Le Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise et Maire de Cergy, Monsieur LEFEBVRE, candidat socialiste aux législatives, a annoncé dès 2003 son projet de construire, d’ici 2020, 17 000 nouveaux logements sur son agglomération, dont 9 000 sur la seule ville de Cergy.

Cergy verra ainsi arriver plus de la moitié des logements à construire sur l’agglomération, alors qu’elle compte environ le quart de ses habitants.

Une « parenthèse » sur le mode de décision et le fonctionnement institutionnel … Ces chiffres ont-ils été débattus dans les assemblées territoriales ? NON ! Pas plus au Conseil Communautaire de Cergy-Pontoise - puisque le Plan Local d’Habitat n’est ni décidé ni publié -, qu’au conseil municipal de Cergy…

Nous considérons pour notre part qu’il faut réfléchir à un plus juste équilibre, et trouver une juste cohérence entre les différentes politiques : urbanisme, logement, environnement, développement économique, transport, etc.

Cela a d’ailleurs été dit et écrit par le groupe d’élus centristes dans les instances régionales lors de l’élaboration du Schéma Directeur d’Ile de France (SDRIF). Ils ont fait part de leurs inquiétudes sur le retard pris, s’interrogeant sur les équilibres à trouver avec une protection des villages (très stricte) et des espaces verts (non maîtrisée), les malheureux constats du renforcement des inégalités sociales et territoriales, et du déséquilibre est/ouest, la saturation des zones centres, les problèmes des flux routiers et du stationnement, l’accès aux services, le développement économique …

Ce sont les mêmes questions que nous nous posons localement. Quand on voit l’application toute récente de cette politique, à savoir comment a été urbanisé le nouveau quartier situé à proximité de la gare de Cergy-le-Haut, on ne peut qu’émettre des réserves.

Pourquoi de telles dĂ©cisions ? Pour “rentabiliser” les m2 ? Pour toucher les aides rĂ©gionales ? Par dogme poliltique ?

Alors, construire OUI, à condition de construire mieux ! Une corrélation doit s’imposer de façon à ce que parallèlement les problèmes – souvent très concrets – de nos concitoyens soient pris en compte, car pour nous la place de l’Homme est centrale. Ainsi en va-t-il de l’arrivée des équipements et des services, de l’amélioration des transports, du traitement spécifique des questions sociales …, sans parler des questions de la qualité environnementale, de l’intégration architecturale.

C’est ce qu’ont défendu les élus centristes à Cergy, mis comme tous leurs concitoyens, devant le fait accompli de cet unique îlot construit selon le nouveau dogme du maire, candidat député socialiste.

Critique du résultat, critique aussi des méthodes : c’est suite au rapport de forces imposé par les habitants et leurs représentants que le maire a du revoir sa copie, et c’est un nouveau projet d’urbanisation qui a dû être présenté.

Ce n’est pas notre mode de gouvernance. Ce n’est pas une telle politique que nous préconisons.

Equilibre et cohérence sont pour nous les mot clés.
Equilibre en matière d’urbanisation : chaque territoire doit prendre sa part de l’effort collectif.
Equilibre en matière de construction de logement social : c’est de la responsabilité de chaque territoire ; il ne saurait être question de dispenser les uns pour que les autres prennent des risques en matière de cohésion sociale.
Cohérence entre les politiques, car la densification urbaine pour loger n’est pas une fin en soi, elle ne peut être positive que si les questions annexes qui concernent la vie de nos concitoyens sont prises en compte avec réalisme.

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